Du journal d’hier,
j’ai retenu le manque de souffle,
les uns mentent, les autres s’en moque,
les infos on s’en branle,
il y a le faut qui croque, l’autre qui craque,
les tipes comme moi qui smock,
parce que ça nous calme, il y a toi qui t’en bats
et le voisin qui bat sa femme,
le monde qui tombe bas,
irait se battre pour la flamme,
on bouffe mais on s’en bat de la ferme,
la ferme je bouffe et m’en bat du terme,
les signes ne trompent pas,
la monté des troupes Russe,
le populisme suisse,
la hausse des ventes d’armes,
les mauvais plans venant directe de Dam,
les bons des placards,
les blondes comme traquenard,
comme un bon bout de barbaque,
comme un bon vieux barbare,
courte mémoire,
je cours encore et toujours
pour un court émoi,
je signerais la balle de match
si je pouvais changer le cour de l’histoire,
tendre la corde, me détendre,
je prends le Mic, pour défendre
ce que la défonce n’a pas fait de moi,
une loque sans mémoire.
Mémoire courte,
animé par ce dont on nous dit,
on en oublie les tragédies,
aveuglé par la poudre aux yeux,
mémoire courte, et nous on court fragile,
dans le mur de la cour
des seigneurs en armures d’argile.
Je ne sais plus moi,
j’y pense et puis j’oublie,
ces usines qui pètent,
les daronnes pleines de soucis,
les nuages nucléaires,
l’Erika, Katerina, le Darfour,
la dépression est contagieuse
et démarre au quart de tour,
planqué dans son monde
on se croit à l’écart de tout,
mais c’est bien aux mêmes merdes
qu’on carbure, du quatre-quarts,
au CAC quarante,
trouves-moi un politique garant,
Et je te prouve moi,
que c’est un grand marrant,
si tu le découvre toi,
sors de ton ignorance,
un lâché de colombe, de face,
une action de colon,
une farce de capitalo,
les pauvres sont sans intérêt,
superman a perdu sa cape
depuis qu’il s’est fait violer,
comme si le monde avait changé
depuis qu’un noir l’avait dirigé,
mangé par le Fordisme et sa chaine,
la seconde guerre annonce le troisième tour,
trop de suceur de couille,
on plonge comme le Koursk,
une demande à l’aide bien courte.
Mémoire courte,
animé par ce dont on nous dit,
on en oublie les tragédies,
aveuglé par la poudre aux yeux,
mémoire courte, et nous on court fragile,
dans le mur de la cour
des seigneurs en armures d’argile.
En comparaison de nombreux drame,
toujours en piste ma fois,
tu comprends bien,
c’est la crise et ses méfaits,
toujours pas plus la foie au Christ,
comme tous, c’est sur les belle poule,
que je bande et sur le fric que je compte,
je suis, j’oublie, j’y reste, je me cuite,
je me nourri et j’en reste là,
j’empeste la mémoire courte,
ta gueule avec tes émois et cours,
Krevar parce qu’on m’a enseigné le profit,
dure d’être honnête,
parce que d’être une pute, c’est d’être habile,
j’ai mis mes bretelles pour pas perdre
mon froque, et mes lunettes, un vrai dilemme,
entre ce que je vois et ce que je prône,
je ne parle plus d’odora tellement ça pue,
une vie pieuse dans ton cul,
la crise une aubaine pour les abus,
mais je suis plutôt fière comme vous tous
de faire partie, de cette bande d’abrutit,
abrité, sous les flammes de la démocratie,
les méthodes de la STASI,
on l’oublie pour une bonne mousse
devant une partie de foot,
ou une poulette
pour une partie de foutre.
credits
from Derniere Phalange,
released May 17, 2023
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Nacho Maquieira | Master Quadraat.ch | Graphisme